En cette fin d’année 2009 et au seuil de la nouvelle année 2010 le flux et le reflux de la réalité haïtienne nous ont propulsé une fois de plus sur la scène politique. La Troisième Assemblée Générale du Grand Front Centre Droit consciente de nos 23 années de gaspillage, de folies destructrices, d’effondrement écologique, social, économique nous exhorte à relancer et à actualiser le Grand Projet Démocratique du 7 février 1986 que des irresponsables ont enseveli à l‘arrière cour des géants et des nains. Haïti attend encore la construction d’une œuvre pérenne pour le développement et le bien- être de ses fils et de ses filles.
Nous sommes donc porteur d’un message de paix et de réconciliation pour forger cette solidarité indispensable au grand bond en avant. Tout comme hier nous appelons la jeunesse haïtienne à nos cotés et nous invitons les moins jeunes de l’intérieur et de l’extérieur à s’engager avec nous dans la course à la Vérité et à la Lumière.
Au réveil de la conscience nationale au moins dix (10) questions se posent et des réponses s’imposent :
1. Pouvons-nous accepter que la hausse effrénée du coût de la vie nous oblige à payer aujourd’hui une petite marmite de pois noir 35 gourdes, une petite marmite de mais moulu 25 gourdes, une petite marmite de riz 30 gourdes, un petit zaboca 15 gourdes, un œuf du pays 15 gourdes, un citron 10 gourdes. ?
2. Pouvons-nous nous résigner à dépendre à 70’une charité internationale distribuée au compte-gouttes à des égoïstes et à des corrompus qui la détournent à leurs fins personnelles. ?
3. Pouvons-nous nous résigner à être un pays de chômeurs exportateur de boat people et d’esclaves. ?
4. Paysans des sections communales, acceptez-vous que vos jardins soient pillés, que vos cabris, vos vaches, vos porcs soient volés par des bandits sans la moindre protection d’une police rurale ?
5. Pouvons-nous accepter que les ressources financières du pays, de nos banques, de l’ONA, des coopératives, que les 197 millions de dollars des fonds du Petro Caribe, que les prêts et les dons consentis par des bailleurs étrangers soient empochés et encaissés sans le moindre scrupule par des privilégiés du clan au pouvoir ?
6. Pouvons-nous accepter que la dignité et la souveraineté nationales soient avilies, que nos Forces Armées fondatrices de l’Etat d’Haïti soient démantelées, liquidées,humiliées et remplacées par des forces d’occupation étrangères ?
7. Pouvons-nous permettre que des élections-nominations de plus en plus scandaleuses et immorales transforment notre Parlement en un repère de primaires, de bandits, de criminels et de kidnappeurs ?
8. Pouvons-nous permettre que contrairement à notre Charte fondamentale et à nos lois les taxes payées par les pauvres contribuables et les biens publics aillent grossir les ambitions totalitaires d’un parti d’Etat installé au Palais National ?
9. Pouvons-nous accepter que l’inexistence d’une politique de population et d’aménagement du territoire nous livre pieds et mains liés aux désastres naturels, nous condamne à l’exode rural et aux pires conséquences d’une sauvage bidonvilisation ?
10. Pouvons-nous accepter que notre jeunesse abandonnée à elle-même soit réduite à la délinquance, à la mendicité et à la prostitution ?
COMPATRIOTES DE L‘INTERIEUR ET DE L’EXTERIEUR !
Le Grand Front Centre Droit dit NON à l’inacceptable qu’une complicité nationale et internationale veut nous imposer au nom de la stabilité politique. La stabilité politique n’est pas la présidence à vie. Elle n’est pas non plus la pérennité de l’irresponsabilité et de l’immoralité. La stabilité politique c’est le respect et l’application de la Constitution et des lois dans l’alternance démocratique
Haïti est aujourd’hui au fond du gouffre. Le GFCD endosse la politique comme un sacerdoce et un service rendu à l’Etat. Aucun sacrifice n’est trop grand pour ramener Haïti au soleil. Nous sommes prêt à apporter notre modeste contribution au rééquilibrage de notre système politique en engageant un dialogue direct avec le leadership du camp duvaliériste et celui du camp lavalassien.
Nous souhaitons à tous les Haïtiens le bon choix en 2010